Si dictature il y a, elle est bien plus l’œuvre du citoyen envers lui-même.
Peut-on parler de dictature dans un espace ou l’on peut encore manifester et se manifester contre un pouvoir ? Certes, l’ombre du « cause-toujours » plane sur les banderoles. Certes, les images de courageux manifestants opposés à des systèmes bien plus autoritaires, circulent depuis toujours, si bien que la possibilité de manifester n’est pas toujours gage de démocratie. De même qu’aller aux urnes ne suffit pas à définir un système démocratique.
Non.
Le plus remarquable n’est pas tant l’autorité du gouvernement, mais la propension du citoyen à se martyriser lui-même, comme l’avait génialement démontrée l’expérience de Milgram. En effet, nombre d’établissement et d’entreprises s’évertuent au zèle de faire appliquer une proposition qui n’a pas même encore été débattue; au détriment de la Loi générale, et du Code du Travail. Quelle anarchie ! (et pas avec un grand A)
Quelle profonde déception que de constater que, si en tout mâle sommeille un cochon, en tout humain veille un nazillon.