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TEXTES

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UN MONDE IDÉAL

À quoi bon les jours de congé si je ne peux les écourter en prolongeant nos nuits jusqu’au midi, et à quoi bon le midi si je ne le distingue ni du minuit ni du lundi. Que m’importe le réchauffement climatique si je grelotte par ta froideur. Que m’importe la sécheresse du monde si je… Lire la suite »UN MONDE IDÉAL...

LOIS PHYSIQUES

Dans cet océan de femmes, je ne suis qu’un ballon de baudruche sans fonction, empli d’un orgueil qui répond aux Lois de l’attraction. Face à moi, s’y perdrait Archimède puisqu’à ma logique rien ne plaide, immobile ou que j’en fasse une tonne, rien de ma tare ne valide Newton, car du poids et de la… Lire la suite »LOIS PHYSIQUES...

TON TRAIN

Ce matin-là il faisait encore nuit. Dans le hall les odeurs de café se mêlaient à celles du cambouis et aux sifflets du chef de gare. D’abord je t’ai aperçue sur le quai froid et poussiéreux, et ensuite je t’ai vue monter dans ce vieux train. Il était bringuebalant, sombre, il tremblait de son moteur… Lire la suite »TON TRAIN...

TROUPE D’ÉLITE

TROUPE D’ÉLITE – Deux pieds dans le plâtreVoilà que 2024Flatte nos narines d’une augureFleurant la rouille et l’ordure.Ô garde-manger d’AfriqueEt vorace dette historiqueTremblez devant la troupe d’éliteFaite de récup et de marmitesPrises à la casse sans honneurJuste avant le compacteurDans une Valls vile et morneÀ la bassesse sent Borne.Des vaines promesses de...

AL JOLANNÉE

EL JOLANNÉE 2025 – Devant tout cela qui se barreDisons osons soyons ringardsEt l’œil dans les yeux parlons vieuxDe ce temps que c’était mieuxDe cette défunte et belle époqueFaite de classe de crasses et d’estocsDe débats et de mots directsImpertinents et incorrectsOn appelait zinc un avionOn tapait cinq pour faire unionAujourd’hui le discours se fourbeEt...

LES BIENS DE L’ORPHELIN

Louis d’or et grandes maisons sont les parures de ce monde éphémère. Tentation, il n’y a d’égal à ton immondicité que ton immensité. Pincées de sel jetées à la mer, tes promesses seront diluées dans l’illusion des siècles. Ton ironique optimisme cisaille la sévérité des plus froides droitures. Ô clown des temps, naguère consulté pour ta… Lire la suite »LES...

LA MAMAN

Cette femme qui, agenouillée, porte dans ses mains comme un livre qu’elle voudrait lire, comme un bibelot dont elle ne peut se départir, comme un gigot pesant roulé dans un drap blanc, son enfant percé dans son linceul immaculé.Prosternée dans ses décombres, submergée de ferrailles et limailles dans les brumes d’obus et le bitume fondu,… Lire la suite »LA MAMAN...

PRIÈRE

Seigneur, il y a deux larmes qui coulent sur mon visage. L’une tombe comme une perle de l’œil de gratitude pour ce que Tu m’as octroyé, la vie avec sa besace de nourriture et d’amour. L’autre tombe comme une goutte acide de l’œil de tristesse, pour toutes ces âmes qui n’ont pas reçu l’exact de… Lire la suite »PRIÈRE...

MISE EN BOUCHE

Qu’a-t-elle donc pour ainsi m’écorcher de ses dents cette folle, nous n’en sommes pourtant qu’à mes débuts, pour ainsi dire le col. Si seulement elle pouvait un peu calmer son hystérie, faire preuve de patience, et me découvrir en cette partie, sensible et annonciatrice, plutôt que de m’attaquer en transe, comme si je rêvais d’une… Lire la suite »MISE EN BOUCHE...

RETOUR INTRA-UTÉRIN

Chargé comme une mule avec ce trop-plein d'ans sur les épaules, voilà que je croule sous le cumul de mes années folles. De la rationalité fut maître Descartes qui sur la pensée faisait une tarte, car ce n'est en fait que parce que je résiste que j'existe. À cette idée je reste sensible bien que son réel à mon dos s'avère pénible, et en moi je sens que sans aide il ploie et il s'en cède...

LES MONTAGNES

Un parent qui part, c'est une encre qui se dilue, une ancre qui se détache du récif, nous voila bateau devenu felouque indécise dans un océan criard, un astronef boiteux emporté dans un noir buvard, dans un vide silencieux. On les dit immuables mais elles partent quand-même les montagnes. Je me sens nu, trempé par la pluie, assommé par la grêle, emporté par le zéphyr, incendié par le soleil...

JE T’AIME

De nombreuses créatures ont perlé de nacre ma vie. De ce collier précieux, tu es le pendentif flamboyant, la chaînette et le fermoir...

TON ÂME

Aux mille feux et leur lueur, la beauté flamboyante de tes vingt ans s'est comparée. Un matin, lors d'une aube paresseuse tu défias le soleil, moquas son peu d'audace, et apparus à sa place. Tu illuminas les plans aqueux et coiffas les montagnes de feu...

L’IMPÉRATRICE AUX COQUELICOTS

Un marteau dans une main, une passoire dans l'autre, elle traverse la vie en chaloupant sur une paire de ski. Ne croyez pas qu'elle cherche à faire tout cela dans le but de tromper la mort. La mort, elle n'en n'a pas peur...
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