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FEMMES

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MISE EN BOUCHE

Qu’a-t-elle donc pour ainsi m’écorcher de ses dents cette folle, nous n’en sommes pourtant qu’à mes débuts, pour ainsi dire le col. Si seulement elle pouvait un peu calmer son hystérie, faire preuve de patience, et me découvrir en cette partie, sensible et annonciatrice, plutôt que de m’attaquer en transe, comme si je rêvais d’une… Lire la suite »MISE EN BOUCHE...

L’IMPÉRATRICE AUX COQUELICOTS

Un marteau dans une main, une passoire dans l'autre, elle traverse la vie en chaloupant sur une paire de ski. Ne croyez pas qu'elle cherche à faire tout cela dans le but de tromper la mort. La mort, elle n'en n'a pas peur...

TU RIS

Tu ris. Tu ris. Tu ris. Tuerie. Tuerie. Tuerie. Je voudrai tuer tout ce qui m'oppose à toi, me sépare de toi, m'éloigne de toi, me dissipe de toi. Tu ris quand est heureuse, tu ris quand tu es gênée, tu ris quand...

TOURNESOL

L'amour est son soleil. Chaque matin de sa vie, dans un tropisme lumineux, elle tourne vers lui son visage radieux et ses espoirs délirants. Le ciel est l'abreuvoir dans lequel...

LA JUIVE

Des fragrances venues des temps de Salomon le Juste la précédèrent dans l'ascenseur. Orfèvrerie extravagante dans une candide vitrine. Troublante proxémie. La cabine est trop exigüe pour laisser une chance à l'indifférence...

L’AMANTE RELIGIEUSE

Pâte-à-choux parée de boules cuites à 180 degré, portée à ébullition. Gorgée de sirop fouetté au batteur électrique dans une barbotine salée, enfarinée, épaissie. La base élargie, fourrée de crème au beurre, exhibe un buste nappé, bruni au caramel d’été...

LA CAPRICIEUSE

Au zénith de l’âge, les irradiations de la passionme lancèrent à la construction d’une pyramide pour ma pharaonne. Puis je m’attelais à l’édification du grand voilier qui faisait ses rêves d’océans. Sur le lieu de ma sueur, au pied de la pyramide, chaque midi tu m’apportais une jarre de lait, un quart de galette et… Lire la suite »LA CAPRICIEUSE...

L’ÉPICURIENNE

Elle regarde passer l'existence. Couler telle une rivière langoureuse et somnolente, tel un ruisseau de miel. Elle semble ignorer les peurs et les problèmes comme le chat qui longe la gouttière, flegmatique et imperturbable. Le ciel lui sert de toile lorsqu'elle repeint le souvenir de ses ans allongée sur l'herbe ou le tapis du salon. Le sel de la mer infuse ses pieds pour le sommeil des poissons...

LA MIGRAINEUSE

Que de complicité apparente ! « Mon Dieu comme ils s’aiment » disent les uns.Or la termitière est installée depuis longtemps.La sensualité se conjugue au passé décomposé, le devoir conjugal au plus-qu’imparfait. L’évanescente nuisette du temps des lunes de miel, n’est plus qu’une strate parmi les strates, la tenue de couche s’est épaissie au fil des...

L’ASSOIFFÉE

Emu de ton extase devant le banal papier peint des voisins j’ai tapissé ta maison de fil d’argent. Tu considéras cette dépense mal placée car tu manquais de chemises, disais-tu. Sur les conseils de tes amies les meilleures, j’emplis ta garde-robe au point d’encombrer de fils, de soies, et de laines, la cuisine et le… Lire la suite »L’ASSOIFFÉE...

BESOIN DE RECONNAISSANCE

À l’inauguration du Musée, il fût organisé une fête mondaine. Des descendants d’esclave sont venus. Assister à l’exposition des ossements de leur dignité. L'un d'eux vient même d'être cyniquement nommé Directeur de l'établissement. Aux bourreaux en apitoiement, il servira des rafraîchissements. Debout, solennels, la larme à l'œil, ils se tiendront sur le tapis rouge tissé dans les cheveux crépus...

FEMME DEBOUT

Comme souvent, elles se retrouvent seules d'avoir  été trop occupées à donner le sein à leurs enfants.  Elles ne voyaient pas que leur homme prenait le large  avec un sein plus ferme et moins fatigué que le leur. Un sein plus debout...

LES HOMMES

On arrive seul et on repart seul. Certains arrivent à plusieurs (dans une poche amniotique) et repartent seuls (dans une caisse ou un drap blanc). Certains arrivent seuls et repartent à plusieurs (dans une carlingue ou une auto déchiquetée). D'autres arrivent dans une éprouvette en verre. En général, on arrive seul et on repart dans un linceul...

FUMER

Mes parents n'avaient pas de super 8. Rien n'était super, pas même l'essence. On roulait au mazout, on chauffait au charbon, on vivait à l'ordinaire, et on marchait à l'amour. L'amour qui donne des caresses, des fessées, et des ailes. Les premières heures. On y revient tant que notre mission n’est pas terminée. C’est le karma...
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