C’était hier. En fin d’après-midi j’ai fêté mes vingt printemps. Cidres et limonades pétillaient joyeusement tandis que les gâteaux narguaient des bourrelets imaginaires. Je m’inquiétais déjà de ce la nuit ferait de mes excès.
Des amis arrivèrent, beaucoup partirent sans prévenir. Des membres de ma chère famille aussi. L’espace s’est éclairci autour de moi. Une sensation de… vide progressif.
Qu’est-ce donc ? Me serai-je assoupi sur une peau de mouton ? Car tout à l’heure au réveil, des filaments blancs s’accrochaient à ma tête. Serai-je dans une étable ? Une basse-cour ? Voilà qu’une oie m’a marché sur le coin des yeux. Pourtant je suis sûre qu’elle n’était pas ici hier matin, juste avant mes dix ans.